Les enjeux des traitements des eaux usées industrielles et urbaines sont nombreux. Outre les objectifs environnementaux, les matières sèches obtenues par la déshydratation de boues peuvent être utilisées comme des engrais agricoles ou sources d’énergie. Toutefois, les opérations de déshydratation demeurent encore méconnues. D’ailleurs, d’un objectif à un autre, les méthodes employées sont différentes.
Les essentiels à savoir sur les boues d’épuration
Les effluents industriels et urbains sont traités par des stations d’épuration. Les boues d’épuration constituent le principal produit de cette opération, qui est composée notamment de matières organiques, végétales et minérales outre l’humidité. Les eaux usées passent par différentes phases : primaire, secondaire, etc. durant lesquelles elles subissent des traitements aspirant au maximal l’humidité.
La taille de l’installation d’épuration conditionne le choix d’une technique de déshydratation de boues. Les procédures de traitement mécanique comme le filtre presse sont conçues pour les plus grosses stations. Il existe également des versions adaptées aux plus petites stations, mais les systèmes qui sont basés sur la géomembrane conviennent le mieux.
Deux objectifs principaux sont associés à la déshydratation des boues d’épuration. Le premier consiste en une réduction de volume pour faciliter le stockage et les déplacements en utilisant un filtre presse boues, par exemple. Le second permet d’améliorer la composition chimique du produit à l’aide d’un filtre presse boues. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à voir ici.
La déshydratation mécanique par filtre-presse
Le choix d’une technique de déshydratation de boues est en fonction de trois paramètres : l’origine des eaux usées, leurs éventuelles compositions physico-chimiques et leurs finalités. Dans tous les cas, chaque procédure débute par l’épaississement pour séparer les matières liquides des solides. Cela se manifeste, soit par gravitation, soit par flottaison.
Vient ensuite l’utilisation d’un filtre-presse pour filtrer et presser les boues d’épuration. Une autre technique de déshydratation mécanique consiste à employer une centrifugeuse qui offre un résultat similaire au filtre presse boues. Il y a aussi la technologie de filtres à bandes qui permet de compresser et de cisailler les boues entre deux bandes. Grâce à celle-ci, l’on obtient des boues plus sèches en forme de petites plaques.
Les procédés après déshydratation
Après leur passage dans un filtre-presse, les boues subissent des opérations de séchage et de stabilisation avant d’être livrées. En effet, les actions d’un filtre presse boues n’éliminent pas à 100 % l’humidité dans le produit. À la fin de la déshydratation, la boue se trouve dans un état pâteux. Ainsi, un séchage thermique s’ensuit, qui peut être direct par chauffage et évaporation ou indirect par conduction vis-à-vis d’une paroi chauffée.
La stabilisation a comme visée d’éliminer au maximum les matières fermentescibles qui sont des sources de mauvaises odeurs. Trois techniques existent pour cette étape. La première technique, appelée stabilisation aérobie, est utilisée si le produit est destiné à une fin agricole. L’on a recours à la deuxième technique dite stabilisation anaérobie dans le cas où le but de la déshydratation est d’aboutir à la production de biogaz. La dernière technique qui est la procédure chimique a pour objectif d’améliorer la qualité hygiénique des boues.